Quand
les Bretons enchantent le festival de chorales.
Ce samedi se
tenait le cinquième festival
bisannuel du Souffle du Par en
terre des eaux chaudes. Outre le chœur local et celui, éphémère,
des petits Caldagués, deux phalanges participaient :
Braciphonie de Bracieux dans le Loir-et-Cher et Moueziou Pluguen du
Finistère. Un grand récital en
l’église à 18 heures réunissait l’intégralité des formations
pour prés de deux heures et demie de concert et une
centaine de chanteurs. Le
répertoire s'avérait extrêmement composite, avec une vraie
diversité. Les jeunes Caldagués donnaient des pièces de
variété dont un très réussi « medley des oiseaux ».
Braciphonie et le Souffle du Par offraient un voyage musical au
programme éclectique : contemporain, traditionnel ou religieux
avec quelques belles performances : « Kilimandjaro », « Ma
liberté », « Vierge
des montagnes », « Vivre
libre » ou « la prière sévillane » . Moueziou Plugen
du Finistère réservait un menu exclusivement breton. La magie a
opéré durant près de 40 minutes sans aucune interruption entre les
airs, avec
seulement un trait d’union parlé. L’auditoire
n’a pas mis longtemps à être conquis. C’est un paquet
de mer et de notes qui a
envahi l’église Saint-Blaise
Saint-Martin peu habituée à ces embruns salés. Accordéon et piano
accompagnaient les chants ajoutant à l’ambiance maritime que
déroulaient les interprètes où les mots tout autant que le ton
participaient. Le Caldagués se retrouvait en Bretagne ou la Bretagne
en Caldagués. Peu importait, le spectateur se laissait porter sur
cette vague soufflée par un ensemble qui délivrait une émotion à
marée haute, empreinte de sa culture bretonne tant dans la qualité
que la véhémence des exécutions . L’âme celtique
chevillée
au corps le chœur dispensait son amour de la mer destructrice et
nourricière, un répertoire tout en couleur marine pour simplement
affirmer : « Qu’elle est belle ma Bretagne ».
Submergée par tant de talent et de partage, l’assistance debout
salua cette prestation dont les tympans de l’église et des
présents se souviendront sans doute longtemps de ce festival 2017.
Le « Kenavo » : « on
se reverra, comment oublier ça, »
incontournable ponctuait leur contribution. Plus de cent chanteurs
participaient au bouquet final d’ une « Pavane »
commune. Les chorales se
retrouveront ensuite pour passer un moment d’échange et de
cordialité autour d’un repas auvergnat. Ce
moment posera l’occasion de tisser les liens entre les groupes. Le
Souffle du Par rendra la politesse à ses hôtes en se produisant
prochainement
en
Loir-et-Cher et Finistère.